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L’éducation et ses impacts sur la condition féminine
26
janv.

L’éducation et ses impacts sur la condition féminine


Le 24 janvier dernier, on célébrait la troisième édition de la Journée internationale de l’éducation organisée par l’ONU, l’UNESCO, le Partenariat mondial pour l’éducation et le Centre d’études interdisciplinaires.

Cette journée intervient au lendemain de la pandémie de COVID-19 qui a entraîné, à l’échelle mondiale, une perturbation de l'apprentissage d'une ampleur et d'une gravité sans précédent. La fermeture des écoles, des universités et autres établissements d'enseignement, ainsi que l'interruption de nombreux programmes d'alphabétisation et d'apprentissage tout au long de la vie, ont bouleversé la vie de 1,6 milliard d’apprenants dans plus de 190 pays. Mais au-delà des impacts de la pandémie sur l’éducation à courts et moyens termes, il importe de dresser un portrait général sur cet enjeu mondial.

L’éducation : un droit humain
Le droit à l'éducation est inscrit dans l'article 26 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui exige que l'enseignement élémentaire soit gratuit et obligatoire. La Convention relative aux droits de l'enfant, adoptée en 1989, demande de plus que les pays rendent l'enseignement supérieur accessible à tous. L’éducation offre aux enfants la possibilité de sortir de la pauvreté et de s’engager sur la voie d’un avenir prometteur. Cependant, dans le monde, plus de 265 millions d’enfants ne sont actuellement pas scolarisés.

L’éducation des femmes dans le monde
Malgré de nombreux efforts par une multitude de pays, les inégalités hommes-femmes demeurent présentes. Le moyen le plus efficace d’éliminer ces inégalités reste encore l’éducation. Mais d’après les données de l’UNESCO, le chemin à parcourir afin d’atteindre l’égalité est encore loin de s’achever :

  • Moins de 40% des pays ont atteint la parité filles-garçons dans l’éducation. Seuls 39% des pays affichent des proportions égales de filles et de garçons inscrits dans l’enseignement secondaire.
  • Les taux d’achèvement et les niveaux d’apprentissage des filles sont plus faibles que ceux des garçons. La participation des filles à l’école baisse au fur et à mesure qu’elles progressent dans leurs études.
  • 2/3 des 774 millions d'adultes analphabètes dans le monde sont des femmes. La proportion des femmes analphabètes n'a pas évolué depuis vingt ans. Parmi les 123 millions de jeunes analphabètes dans le monde, 76 millions d'entre eux sont des femmes. Ces disparités de genre persistent encore et n'ont guère évolué avec le temps.
Un plus pour la société
Maintes études démontrent l’impact positif de l’égalité des genres en éducation. Voici quelques statistiques qui en disent long :
  • Plus les femmes suivront des études, plus leurs enfants seront en bonne santé. Un enfant dont la mère sait lire a 50% de chances supplémentaires de survivre après l'âge de cinq ans.
  • Chaque année qu’une mère passe de plus à l’école diminue le taux de mortalité infantile de 5 à 10%.
  • L’éducation de la population féminine stimule la productivité d’un pays et la croissance économique. Certains pays notent un manque à gagner de plus d’un milliard de dollars par an, car le niveau d’éducation des filles était inférieur à celui des garçons.
Au Canada
Malgré les données présentées plus haut, il faut souligner que le Canada fait des pas de géant en matière d’égalité des genres en éducation. Les femmes prennent même les devants! Une situation inimaginable il y a seulement quelques décennies.
  • La proportion de femmes de 25 à 64 ans titulaires d’un certificat ou d’un grade universitaire s’est accrue plus rapidement que celle des hommes. Effectivement, elle a plus que doublé entre 1991 et 2015, passant de 15% à 35%. La proportion d’hommes titulaires d’un certificat ou diplôme universitaire s’est également accrue au cours de cette période, mais de façon moins importante que chez les femmes (la proportion passant de 19% en 1991 à 29% en 2015).
  • En 1991, 14% des femmes avaient un diplôme d’études collégiales, comparativement à 26% en 2015.
  • Alors que les femmes sont devenues de plus en plus nombreuses à compléter des études collégiales et universitaires, le pourcentage de femmes dont le diplôme d’études secondaires constitue le titre scolaire le plus élevé a diminué, passant de 31% en 1991 à 23% en 2015.
  • Enfin, la proportion de femmes n’ayant pas de titres scolaires officiels (aucun certificat, diplôme ou grade) s’est fortement repliée, passant de 31% en 1991 à 9% en 2015.
 
Sources :
https://www.un.org/fr/observances/education-day
http://www.unesco.org/new/fr/unesco/events/prizes-and-celebrations/celebrations/international-days/international-womens-day-2014/women-ed-facts-and-figure/
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-503-x/2015001/article/14640-fra.htm